Sorti en 2006 dans un anonymat prononcé, Les Fils de 50’Homme est aujourd’hui considéré comme un des films les addition importants de ce début du XXIe siècle. A l’occasion de sa sortie sur Netflix, il est temps de (re)découvrir ce chef-d’œuvre d’Alfonso Cuarón (Gravity, Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban)
Les Fils de l’Homme. De ce titre à connotation biblique aguicheur vient avant toute chose le roman éponyme de P.D James, dont le synopsis est la base of operations du film. Mais désireux de ne pas lire l’œuvre, Alfonso Cuarón préfère imaginer lui-même la trame de son film de science-fiction. Après l’first-class Y tu mamá también (road movie sur fond de passage à fifty’âge adulte) ou encore le carton du 3e volet de Harry Potter, le réalisateur mexicain imagine un cinema d’anticipation préfigurant des questionnements et maux du présent.
Situé dans 50’Angleterre hivernale de 2027, Les Fils de 50’Homme présente une dystopie ténébreuse, excroissance de nos sociétés actuelles, où les femmes sont stériles depuis xviii ans. Ici, l’État totalitaire applique la tolérance zéro, parquant les minorités stigmatisées dans des camps insalubres. Des terroristes illuminés commettent des attentats, tandis que d’autres préfèrent acheter des kits de suicide ne voyant plus de sens à leur vie confront à cette fin du monde inévitable. Oui, tous ces éléments renvoient forcément à notre présent, où les attentats, manifestations change-mondialistes violentes, épidémies, Brexit et autres vagues migratoires deviennent de summation en summation légion.
Dans ce chaos ambiant de société à fifty’agonie, head suivons Theo Faron (formidablement interprété par Clive Owen), ancien activiste au lourd passé devenu un bureaucrate apathique, se voit confié une mission par boy ex-femme Julian. Cette dernière, interprétée par l’excellente Julianne Moore, dirige un groupuscule anarchiste nommé les Poissons, désireux de faire passer la frontière à une jeune réfugiée dénommée Kee. L’enjeu prendra une toute autre ampleur lorsque Theo découvrira qu’il sec’agit de la première femme enceinte depuis 18 ans. Ce sera le début d’un dangereux périple, avec à la clé ni addition ni moins que le possible salut de fifty’Humanité.
En prenant pour héros un personnage lambda, à la fois concerné mais aussi aveugle, Alfonso Cuarón fait du protagoniste la porte d’entrée du spectateur tout comme boy avatar. Brisé depuis un évènement tragique ayant changé sa vie, épris d’une dépression automobile-destructrice, Theo Faron (« le Dieu des phares » selon fifty’étymologie grecque, lead de l’Humanité vers la Lumière) évolue dans un un univers futuriste pourtant familier. Proche de La Route de Cormac McCarthy, Les Fils de 50’Homme inspirera plus tard Le Livre d’Eli ou bien The Last of Us, en se réappropriant les codes du cinéma de science-fiction.
Un futur déjà présent
Survival politique jamais pamphlétaire, où tout fanatisme est pointé du doigt, le cinema peut être qualifié « d’anti-Blade Runner« . Pas de voiture volante, de robots ou de réalité virtuelle, mais un monde crédible et paradoxalement d’autant addition sinistre, comme dans Orange Mécanique de Kubrick. Via une direction artistique prodigieuse, piochant autant dans 1984 de George Orwell que dans les bidonvilles syriens, Les Fils de fifty’Homme interpelle d’entrée de jeu. Londres ressemble à Beyrouth ou United Mexican States, les camps de réfugiés à Kaboul, le reste du monde subit un hiver nucléaire ou des insurrections de tout type, tandis que les riches sauvent les monuments dans des « Arches d’Arts ». Un univers dantesque mais à hauteur d’homme, construit méticuleusement.
Que ce soient les coupures de journaux, tracts ou graffitis en fond, écoles fantômes abandonnées, favelas sur les trottoirs, voitures hybrides ou interfaces numériques, tout concourt à faire des Fils de 50’Homme un futur déjà présent. Un monde de demain à la grammaire visuelle véritablement inédite ! Là où des récits comme Brazil de Terry Gilliam ou Gattaca d’Andrew Niccol usent de plans fixes et méticuleusement composés, Alfonso Cuarón privilégie 50’immersion par une caméra portée à fifty’épaule. Un résultat qui sec’apparenterait presque au imitation-documentaire au premier abord, mais qui se révèle bien addition complexe et fin.
Avec Emmanuel Lubezki (The Revenant, Birdman) à la photographie, Les Fils de l’Homme se dote d’un await crépusculaire de toute beauté. Une ambiance glacée douceâtre renvoyant à la mélancolie et la dureté de fifty’univers dépeint, porté vers le haut par une réalisation virtuose. Inspiré de L’Aurore de Murnau, La Bataille d’Alger de Pontecorvo ou Stalker de Tarkovski, Cuarón suggest des plans longs et autres plans-séquences hallucinants (dont un passage inoubliable de guerre civile avec tanks, civils et autres soldats tirant dans tous les coins). Privilégiant 50’immersion totale, jouissant d’une durée parfaite de 1h40, le film ne second’attarde pas dans la sur-explication et 50’exploration de ce futur dystopique.
On ne saura pas d’où vient 50’infertilité (radiations ? manipulations génétiques ?), ce que devient le reste du monde ou tous les tenants socio-politiques. atomic number 79 contraire, le réalisateur privilégie 50’émotion et les sentiments comme moteur et vecteur de questionnements pour le spectateur. Via une utilisation intelligente de sa caméra, chaque design est filmé de chief de maître, avec un reckon inquisiteur et nerveux : un personnage à office entière ! Jamais pompeux ou poseur, et bénéficiant d’un découpage ultra efficace, tout participe à plonger le spectateur dans cette traversée sensationnelle lorgnant vers la fable évocatrice. On notera par exemple 50’importance des animaux (en lien avec La Ferme des Animaux), des références à l’album « Animals » de Pink Floyd et tout un tas de références mythologiques. On a parlé du patronyme de Theo, mais on peut aussi citer Kee (la clé de la Natalité) ou les Poissons (signe de reconnaissance des premiers Chrétiens).
Un récit formidable sur fifty’espoir
Si Les Fils de l’Homme fut aussi un exploit technique et de scénographie (plan-séquence au sein d’un véhicule avec multiples figurants, mais aussi être humain entièrement créé par des CGI photoréalistes), tout sec’écroulerait sans un casting compétent. Outre un Clive Owen impérial en héros cynique mais courageux et une Julianne Moore qui en impose toujours, on pourra noter un Charlie Hunnam (Sons of Anarchy, The Gentlemen, The Lost City of Z) encore méconnu, un Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave, Les Survivants, Doctor Strange) épatant, un Michael Caine (The Dark Knight, Interstellar, Kingsman) dans une de ses meilleures performances, mais aussi Peter Mullan (Westworld) à contre-emploi et enfin la révélation Clare-Hope Ashitey (Seven Seconds) en jeune Vierge Marie d’un nouveau monde.
Probablement le meilleur celluloid d’anticipation de ce début du siècle, et un des addition grands films de science-fiction jamais faits, Les Fils de fifty’Homme est un celluloid à (re)découvrir absolument. Porté par un casting au superlative, une mise en scène hallucinante de Cuarón (préfigurant boy Roma), éclairé par une somptueuse lumière par Lubezki, la réussite est totale. Préfigurant de problématiques pertinentes et véritable miroir sociétal, Les Fils de fifty’Homme n’assène aucune leçon, préférant mettre en garde, placer le spectateur devant la réalité, et le laisser réfléchir à ses questionnements. Une fable aux scènes de tension intenses et au séquences intimistes poétiques bouleversantes (le « cessez-le-feu »), le réalisateur mexicain livre un cinema puissant sur la rédemption, fifty’espoir et la foi. Un chef-d’œuvre.